Coopération : La Russie davantage attirée par le secteur nucléaire du continent africain

L’expansion de la Russie en Afrique devient plus tangible à mesure que les mois et les années passent. La présence russe se manifeste dans tous les domaines et notamment dans le domaine du nucléaire qui se traduit par le rapprochement entre elle et le duo Ethiopie-Rwanda lors du forum économique Russie-Afrique qui se déroule à Sotchi sur la mer Noire. C’est la RTBF en partenariat avec l’agence Belga qui donne l’information datant de jeudi 24 octobre selon laquelle l’agence nucléaire russe Rosatom a conclu jeudi un accord préliminaire de coopération pour construire un centre de recherche sur le nucléaire au Rwanda, mercredi, alors que l’Ethiopie avait déjà signé un tel accord, avec en plus en ligne de mire «la construction d’une centrale nucléaire de grosse capacité », si l’on en croit les déclarations aux journalistes du patron de Rosatom, Alexeï Likhatchev. «Nous sommes prêts à proposer à nos partenaires éthiopiens des solutions et nous les invitons à visiter les installations russes », a-t-il affirmé.
Si ces accords ne sont qu’à l’état de balbutiement, ils traduisent cependant l’intérêt marqué du secteur nucléaire russe pour le continent africain, un terrain quasi vierge pour l’énergie nucléaire. L’Afrique du Sud détient la seule centrale sur le contient. Le patron de Rosatom a également expliqué que son entreprise disposait par ailleurs de protocoles d’accord avec 18 pays africains dont le Nigéria, l’Egypte, le Soudan, le Kenya, le Ghana, la Zambie et l’Ouganda. Répondant à la question sur les pays avec qui il pensait que la coopération aboutirait le plus vite, le patron de Rosatom, monsieur Likhatchev a évoqué la Zambie et le Rwanda. L’Egypte demeure le seul pays qui envisage de lancer un chantier pour quatre réacteurs devant être construits à El-Dabaa, sur la Méditerranée, d’ici à 2028-2029. Celui-ci est «encore en phase de démarrage mais progresse » a affirmé monsieur Likhatchev. Les centrales russes sont réputées être les moins chères que celles des concurrents occidentaux et souvent assorties de prêts avantageux accordés par Rosatom. Selon Rosatom, certains pays africains, comme le Rwanda, montrent un «grand intérêt », pour les centrales à faible puissance, moins chères. Une solution que Rosatom souhaite également proposer à l’Ethiopie.
Moussa T.Y